Le ridicule ne tue pas
La lecture de Body Double ne doit sans doute pas se limiter au premier degré, c'est-à-dire à son apparence outrancière trompeuse, comme le suggère le dernier plan de son générique de début. Si le ton est donné dès le premier plan depuis le décor postiche d'un tournage du cinéma bis, totalement assumé, de Palma a osé une fusion parodique entre "Fenêtre sur cours" et "Sueurs froides" pour accoucher un rejeton aux emprunts techniques grotesques (comme le baiser à 360) qui vulgarisent (à coeur joie) les classiques hitchcockiens.
Derrière un soi-disant thriller érotique se cache une véritable comédie d'autodérision aux intrigues intentionnellement invraisemblable sur l'industrie du cinéma et le sens de la doublure
Une idée de folie ou de génie ? Nanar ou culte?