结尾的信
Ma très chère Geneviève Je pense à vous chaque instant. Ici, la liberté est belle, mais elle a un goût amer, celui de votre sacrifice. Aussi je m'efforce de vous faire honneur, et comme vous me l'avez demandé, de faire le bien. J'aide, je transmets, je témoigne, je réconforte. On viens à moi avec une confiance, c'est un amour qui me bouleverse chaque jour. Ici, je ne fais pas peur. Ici, je suis comprise. Geneviève, ma douce amie, hier soir, votre Blandine est venue me rendre visite. Elle vous protège. Elle vous accompagne et comme moi, Elle vous aime. Si votre corps est toujours là-bas, dans ce dortoir que je connais si bien, sachez que votre coeur et votre esprit sont ici, près de moi. Je vous imagine assise à me lire, mais je vous laisse pas finir. Non, je vous prends la main, je vous prends la main. Nous faisons quelques pas. Le vent est frais et salé. L'horizon est loin, si loin. Le sentez-vous ? Nos âmes dansent sur la mer. Nos douleurs s'envolent, tourbillonnent et disparaissent dans un nuage d'écumes. Nous rions. Nos pieds dans les vides. Nous dansons, nous dansons, nous dansons. Et ainsi, ma Geneviève, nous sommes libres. Nous sommes fortes. Nous sommes éternelles. Votre Eugénie